mercredi 30 décembre 2009

Etats Généraux des sports Urbains: "Nous n’allons pas continuer à être aveugle" Rama Yade

Nous pourrions traduire autrement les propos de Madame RAMA YADE: Ne pas reconnaître les sports urbains et les nouvelles pratiques, c'est comme si on niais le Darwinisme et toutes les recherches et découvertes sur l'évolution qui s'en suivirent depuis de XIXe siècle. En cela , la Secrétaire d'Etat, avec un certain courage, vient de donner un "coup de pied" dans la fourmilière de Madame Buffet (Etats Généraux du sport -2000)qui d'une certaine manière figeait le sport français à l'existant les pratiques reconnues:Une forme de la théorie "créationniste" appliquée au sport.

Nous pourrions caricaturer ce fait par le propos suivant: Jusqu' à ce jour , tout ce passait comme si, dans leur garage, les créateurs de Microsoft inventant l'informatique accessible à tous, avaient dû demander à IBM , le droit d'exister ou pire,auraient du remettre leurs innovations à cette entreprise ou ne jamais pouvoir exister. Il semblerait que Madame Rama YADE souhaite y mettre un terme.Le Ministère pourrait devenir celui de la Santé,du Sport et des cultures sportives.

CESSONS D'ETRE AVEUGLES

vendredi 3 avril 2009

Vers de Nouveaux Etats Généraux du Sport

Les démarches de rationalisation du soutien public apporté au mouvement sportif devraient impliquer une évaluation des qualités intrinsèques des disciplines et des actions conduites au regard de critères des axes de la politique sportive tant nationale que celles des stratifications régionales, départementales et locales et ceux ayant guidés l’attributions des aides financières. Dans la plus part des cas, cette évaluation fait défaut et /ou ne s’inscrit que rarement dans des objectifs à moyen et long termes ayant un sens et du sens tant pour les pratiquants que pour le dynamisme des territoires mis en cohérence non seulement sur le plan sportif mais aussi avec d’autres enjeux tels que ceux de la politique de la ville, de la santé publique,de l'urbanisme,du Développement Durable... (pour exemples).
D’une manière générale, les rares collectivités qui cherchent à mettre en place cette cohérence transversale, souvent au travers de conventions locales au mieux régionales définissant le rôle et les apports des partenaires, ne le font qu’à leur échelle. Il n’existe pas de véritable guichet commun ni une vision nationale mais un empilement de politiques locales et de soutiens généralement réservés qu’à quelques disciples reconnues qui ne représentent qu’un quart des pratiquants d’activités physiques et sportives ( Inserm 2006).
Le sport intégré réellement dans les stratégies de développement du territoire national et des territoires régionaux n'en n'est qu'à ces prémices et mériterait d'être au coeur de nouveaux états généraux du sport.

samedi 28 mars 2009

21 eme siècle :La troisième stratification du sport

A-Du 19eme à la fin du 20eme : Les 2 premières stratifications de l'évolution du sport

« Les territoires incertains du sport »
Jean-Pierre Augustin

Le sport et les activités qui lui sont liées ont pris une place grandissante dans le monde occidental et sont devenus un élément majeur de la culture contemporaine.

Ce développement s'est d'abord effectué à partir de pratiques d'origines européennes qui ont permis la constitution de régions sportives fondées sur la réglementation de lieux définissant des espaces stables, standardisés et dépourvus d'incertitude interne. À cette mise en place, qui a assuré le succès des territoires sportifs organisés, succèdent, depuis la fin des années 1960, de nouvelles tendances qui brouillent les situations acquises et laissent apparaître les territoires incertains du sport. Tout d'abord, une logique de marché inscrite dans l'économie monde entraîne des ruptures, puisque les entrepreneurs médiatiques n'hésitent pas à défaire et à délocaliser les organisations stables avec la même rapidité que d'autres éléments du système monde. Ensuite, parce que de nouvelles pratiques individuelles se développent à côté du modèle institutionnel et intéressent les grands espaces de nature: montagne, campagne, bord de mer.

Le surf est, parmi d'autres, un bon exemple d'une pratique liée à la recherche de nouveaux lieux d'exercices autour des vagues porteuses qui deviennent les territoires centraux de territorialités provisoires. Enfin, le sport envahit les espaces publics des villes — sports de rue, vélos, jogging, basket des terrains de jeu — et permet la constitution de réseaux d'amateurs mobiles qui fonctionnent sur les principes de la probation, de l'émulation et de l'auto organisation (Augustin, 1995). Ainsi, les nouvelles logiques économiques et communicationnelles, de même que celles liées à l'individuation, remettent en cause la stabilité des implantations classiques et participent à la dynamique sportive de cette fin de siècle. Dans ce jeu, chaque individu redéfinit son identité en manifestant une conscience élargie d'appartenance et cherche dans des pratiques et des réseaux fluctuants de nouveaux sens à son rapport au monde.

LA MISE EN ORDRE DU MONDE SPORTIF
Les variations géographiques du sport peuvent être résumées à deux étapes qui se sont succédé depuis 150 ans et où des modèles se sont organisés et superposés.
La première se situant avant 1940 est pratiquement limitée aux pays développés et aux sports d'origine européenne, auxquels il faut ajouter certaines pratiques recyclées en Amérique du Nord (Riess, 1989) ou au Japon.
L'élément essentiel est alors la constitution de régions sportives, aux échelles locales et nationales relativement stables. Elle se termine par un partage sportif des territoires où les positions acquises peuvent apparaître comme une géographie de la maturité
(Haumont, 1995). Ainsi, le football en Europe, puis dans les villes d'Amérique du Sud et d'Afrique, le rugby en Grande-Bretagne (Baie, 1982), dans le sud de la France mais aussi en Nouvelle-Zélande, Australie et Afrique du Sud, le baseball et le football américain aux États-Unis, le hockey sur glace au Québec (Augustin et Sorbets, 1996) et au Canada (Kidd, 1996)
organisent autour des clubs des relations avec les sociétés dans un jeu de rivalités, de compétitions et de concurrences où le local garde toute sa force. Bien sûr, la diffusion des sports institutionnalisés n'est pas épuisée, notamment dans les régions où subsistent des jeux traditionnels, mais la dynamique sportive se situe aujourd'hui dans un autre contexte où les logiques économiques et l'organisation des modes de vie perturbent les situations établies.
Dans la première étape, la maîtrise sportive passe par la réglementation des lieux qui définit les dimensions, les distances et la frontière de la pratique. Le passage des jeux anciens aux sports modernes s'est effectué par une standardisation des lieux et des équipements. Parmi les 240 épreuves des Jeux olympiques, 90 % s'accomplissent dans un espace stable, standardisé, dépourvu d'incertitudes internes (il en est ainsi pour l'athlétisme, la natation et l'ensemble des sports collectifs tels le football, hockey, basket, etc.). Les lieux sont un moyen d'identification pour beaucoup de sports. Certains de ces lieux ont acquis une renommée internationale tels les grands stades de football ou de rugby en Europe et en Amérique du Sud, ou ceux de baseball ou de hockey en Amérique du Nord, les grands circuits automobiles ou les sites des tournois de tennis (Flushing Meadow, Wimbledon et Roland Garros). Ces lieux sportifs ne sont pas des lieux clos, limités aux pratiques: ils sont conçus comme des lieux de rituels collectifs qui drainent des flux de plus en plus nombreux de population désirant assister et «participer» aux événements sportifs. Le déplacement et l'accueil du public développent des besoins de transport, de logement et de services qui doivent être organisés par les entrepreneurs privés et publics.
On doit insister sur la mise en ordre que le sport impose par une quadruple régulation des lieux, des temps, des liens et des liants (Parlebas, 1995).
Correspondant à une organisation de l'espace et à un quadrillage du territoire, les lieux sportifs ont permis le passage des jeux aux sports en utilisant, en disciplinant et en réaménageant des espaces quotidiens de la ville ou de la nature, et en proposant des sites programmables et sans surprises. Le calendrier des entraînements et des manifestations rythme de plus en plus les temps sociaux des amateurs. Les compétitions s'organisent selon des rituels réglés minutieusement qui jugulent les débordements en imposant une temporalité sportive utile aux exigences du spectacle. Les liens entre les joueurs sont disciplinés par des règles et des codes favorisant une sociabilité sportive qui participe activement à un processus de contrôle et de pacification. Enfin, les instruments et accessoires sportifs introduisent des liants entre les participants. Les nouveaux uniformes, complétés par des accessoires de plus en plus complexes et relevant souvent de la haute technologie, parachèvent la socialisation des lieux (tenues et chaussures sportives, mais aussi patins à roues alignées et planche à roulettes).
Cette prégnance du sport comme nouvel universel, dans la mesure où les règles sont les mêmes partout, et comme métaphore sociale explique donc la croissance du mouvement sportif et la progression continue des affiliations. Mais aucune analyse ne réduit complètement la réalité et l'existence, aux frontières du système sportif, des clubs de pratiques plus spontanées ou plus marginales ne cesse d'interroger les chercheurs.
S'appuyant sur une multitude de microréseaux dotés de leur propre culture ou contre-culture, ces activités soulignent les limites du sport organisé et l'extrême diversification des affinités; elles laissent largement ouvert le champ de la recherche et de l'action.

L'ÉMERGENCE DES SPORTS LIBRES ET LUDIQUES
Un nouveau modèle se précise depuis la fin des années 1960; il est fondé sur des pratiques plus individuelles et aléatoires qui correspondent à une relative désinstitutionalisation des activités. À côté du modèle sportif pur, dominé par la compétition organisée, et où le professionnalisme s'étend à un nombre de sports de plus en plus grand, le modèle centré sur les sports de loisirs assure sa vitalité à l'écart des structures d'encadrement traditionnel, comme dans le cas du basket de rue ou du vélo sous différentes formes. Alors que les institutions sportives doivent garantir les gestes (la règle du jeu), les lieux (équipements et espaces sportifs normalisés) et organiser les rôles (les amateurs, les champions, les dirigeants), le modèle du loisir ludique fait souvent l'économie des lieux et des rôles et s'immerge dans la société tout entière. La diffusion des pratiques a donc gagné la presque totalité des espaces de la vie quotidienne, en créant des modèles d'appropriation sportive territoriale qui sont plus dépendants de processus sociaux que de strictes références sportives. Les processus sociaux à l'oeuvre dans les sociétés occidentales influencent et transforment l'ensemble des activités et des pratiques sociales. Ils sont particulièrement actifs dans le sport où la prolifération et la multiplication des activités sont visibles partout, que ce soit dans les espaces maritimes et de montagne proches des villes, dans les grands espaces de nature du monde (océans, déserts, massifs montagneux)
dans les villes ou les zones résidentielles et même dans l'espace privé du logement (Haumont et Chevalier, 1992). Ces tendances peuvent se résumer à trois processus majeurs liés à l'individuation (que nous distinguerons de l'individualisation), à l'hybridation et à la forme aventurière des activités (Clément, Defrance et Pociello, 1994).

L'INDIVIDUATION DES PRATIQUES
La montée de l'individu correspond à un mouvement engagé depuis longtemps dans la société occidentale. Si ce mouvement s'accentue à la fin du XXe siècle, c'est que la société holiste qui donnait une cohésion aux collectivités se défait progressivement. Cette société assignait à chacun son statut et son rôle; elle dictait des comportements et des croyances. À sa place, une société d'individuation est en train de s'établir (Lipovesky, 1987). Il s'agit d'une société individualiste mais de masse, démocratique mais hiérarchique. L'individuation devient un principe fondateur, se distinguant de l'individualisme qui est un repli sur soi et manifeste une conscience élargie d'appartenance, qui amène l'individu à chercher dans des groupes et des pratiques diverses un sens à son existence (Ehrenberg, 1991). À côté des sports gérés par les fédérations, la progression du sport de loisir illustre ce processus. Alors que dans le modèle institutionnel, l'adhésion, l'entraînement et la compétition étaient au coeur du système, dans le modèle des sports de loisir, la pratique devient un but en soi et l'individu ne se sent plus autant solidaire des autres amateurs de la même discipline. La cohésion et la conscience du groupe d'appartenance se défont et le sport devient un objet de consommation parmi
d'autres. Avec l'amenuisement de l'aspect groupaire se renforce le rapport de l'individu avec lui-même et s'intensifie la dépendance aux offres sportives issues du secteur économique (marquage publicitaire, médiatisation, ventes de produits et d'appareillages, etc.). Après avoir été adhérent, puis usager, l'amateur devient un simple client des offres sportives diversifiées.

L'HYBRIDATION DES ACTIVITÉS
La multiplication d'activités sportives, correspondant au besoin d'expression et de singularisation des individus, est le deuxième processus en cours. Il s'explique à la fois par une logique de l'offre qui cherche à renouveler les pratiques et à s'adapter aux évolutions, et par une logique de technologisation des activités qui s'appuie sur les inventions incessantes de nouveaux instruments de pratiques. La tendance se manifeste par hybridation autour des sports classiques (basket et terrain de jeu, tennis et squash, ski alpin et planche à neige, etc.) et surtout autour des sports de plein air et des sports de glisse. Les dérivés du surf (body board, body surf, kayak surf, skim, etc.) ou ceux liés aux machines volantes (delta, parapente, parachutisme) sont particulièrement nombreux mais toutes les disciplines et notamment les plus anciennes, comme la bicyclette, sont touchées par le phénomène. Les progrès techniques, la découverte de nouveaux matériaux et la création de brevets sportifs sont immédiatement accaparés par les entreprises spécialisées qui participent à l'invention, à la production d'abord artisanale, puis industrielle d'appareillages.
Ces inventions sont reprises par les médias dans des discours énonciateurs de nouveaux sens. Le surf, par exemple, plus que le fait de nager ou de se baigner, est porteur de sens, car il est un geste discours qui allie performance et esthétisme. Il peut être perçu comme une épure des sports de glisse, puisqu'il se joue dans un mouvement perpétuel où la vague et sa pente ne sont jamais les mêmes. Dans une société où les valeurs se transforment et se recomposent, où l'ordre et le désordre s'entremêlent, la figure symbolique du surfeur oscillant sans cesse entre l'équilibre et la chute apparaît comme une thématique d'une force étonnante. Ainsi se constitue un dispositif scénique où les vagues sont la scène, la mer le décor, la plage à la fois les coulisses et où les tribunes rappellent le théâtre avec la frontalité de la scène et les regards tournés vers l'océan. Ce décor en grandeur naturelle offre des signifiants rejoignant les thèmes classiques de la symbolique humaine, notamment ceux de la vie et du passage, et intégrant de surcroît les attributs du sacré, le mystère, la pureté, voire la peur. Il ne s'agit pas ici de verser dans la célébration, de faire fonctionner le mythe, mais au contraire de donner à voir comment se construit concrètement un espace à la fois social, géographique et symbolique qui pose à terme des questions d'organisation et d'aménagement.
La recherche de sensations inconnues, d'émotions, et leur exploration intéressent une proportion plus forte de la population. Dans le jeu sportif et notamment dans les sports de plein air, l'individu retrouve une attitude face à la vie, à la nature, qui débouche sur des interrogations et parfois sur une quête spirituelle. Mais les relations sont souvent floues et éphémères, il faut les construire et les reconstruire sans cesse, elles s'établissent dans des lieux multiples, souvent inédits qui correspondent à de nouvelles territorialités.

FORMES AVENTURIERES ET NOUVELLES TERRITORIALITES
L'apparition de valeurs plus individuelles, qui transforment le rapport à soi et le rapport aux autres, joue aussi sur le rapport à l'espace et favorise la création de territorialités prolongeant l'espace de résidence bien au-delà du quartier. La faveur des activités de plein air et de pleine nature comme l'attrait pour le courant écologique témoignent de ce mouvement où se recomposent de nouvelles solidarités et se juxtaposent les territoires de l'ici et ceux de l'ailleurs (Bourguet, Moreux et Piolle, 1991).
La tendance en cours conduit à la multiplication et à l'extension de territoires sportifs. On assiste d'une part à une étonnante conquête des espaces naturels maritimes et de montagne du pays, ainsi qu'à l'utilisation des grands espaces de nature du monde et, d'autre part, à une reconquête des espaces urbains et périurbains par le sport. À l'évidence, les mobilités se sont accentuées dans les espaces urbains où des sociabilités informelles se développent, entre villes et banlieues, en marge des institutions et des microcultures où se négocient sans cesse des identités sociales incertaines. Plus généralement, les mobilités hors la ville se sont développées et, sans aucun doute, la proximité spatiale n'est plus le seul ciment des relations et des identités sociales. La recherche de multiples ailleurs est aussi provoquée par le fait que la société urbaine génère une multitude de lieux sans âme, les «non-lieux» où ne sont symbolisées ni identités, ni relations, ni histoire (Auge, 1990); des lieux où l'on se déplace sans contraintes
, mais où la liberté individuelle peut aller jusqu'à l'absurde et à la perte d'identité.
C'est cet ensemble de pratiques territoriales qui se modifie et se complexifie aujourd'hui en mettant en relation des lieux multiples. Le territoire est un espace qui a été produit par des réseaux, des flux, des circuits projetés par des individus ou des groupes. Il a progressivement été investi, occupé, approprié et peut s'analyser à partir de trois points de vue différents: physique, existentiel et organisationnel (Le Berre, 1994). Le premier procède de l'observation et de la matérialité. Le deuxième amène à identifier l'espace en lui attribuant un nom, c'est-à-dire un code d'identification qui crée une relation de dépendance entre le lieu et son inventeur.
Enfin le troisième point de vue analyse les comportements territoriaux des acteurs et mesure leur degré de cohésion. Ces acteurs ne poursuivent pas toujours le même objectif et peuvent même s'organiser en groupes rivaux.
Dans ce contexte, si nous reprenons l'exemple du surf, les territorialités des surfeurs apparaissent à la fois nouvelles et originales. Elles se situent à la périphérie des territorialités sociales stables qui se maintiennent dans certains secteurs urbains ou de celles qui se sont établies en bord de mer à partir notamment de stations balnéaires. Sans cesse à la découverte de nouveaux lieux d'exercice, les amateurs valorisent les vagues porteuses, les spots qui deviennent alors les lieux centraux de territorialités provisoires (Augustin, 1994). Autour des spots établis, une double tendance se précise: d'une part, la recherche de territoires inconnus, de spots secrets où, loin des regards, quelques-uns espèrent vivre une aventure particulière; d'autre part, la nécessité d'aménager des espaces de pratiques s'impose pour des raisons de sécurité et de rentabilité. Face à la sur fréquentation des plages, les institutions sportives et les collectivités locales ont tendance à organiser et à réglementer, voire à taxer les lieux et les accès de la pratique. Les amateurs ont le choix entre les territorialités floues et celles plus fixes des stations, car les logiques d'aménagement où se succèdent stations et zones d'équilibre naturel permettent, encore pour un temps, de concilier les deux.
Quoi qu'il en soit, les pratiques de l'ailleurs posent de nouvelles questions sur les stratégies spatiales de la gestion du proche et d u lointain et sur la multiplication de petits groupes identitaires. Elles interrogent sur le sens des discours énonciateurs qui sont repris par les médias, les pouvoirs et les agents économiques pour valoriser des lieux ou vendre des produits. Les territoires incertains du sport qui participent à la dynamique sportive de cette fin de siècle s'inscrivent dans le contexte plus large des territoires engendrés par le postmodernisme. Le sport, en s'imposant comme un élément de la culture contemporaine ouvert aux imaginaires des sociétés de tous les continents, amène chacun d'entre nous à être de plusieurs lieux et milieux à la fois et ouvre de larges perspectives à des analyses géographiques multiples.

vendredi 27 mars 2009

Le nouvel environnement sportif

A- Information sur les modifications de l’environnement autour du sport
1. Grenelle de l’environnement : discours du Président de la République : « pour les décisions publiques susceptibles d’avoir une incidence significative sur l’environnement (comme les infrastructures par exemple), les procédures de décisions devront ainsi être révisées pour privilégier les solutions respectueuses de l’environnement, en apportant la preuve qu’une décision alternative plus favorable à l’environnement est impossible à un coût raisonnable.
Dans cette logique et pour donner un exemple :Un terrain multisports où pratiquer le Quick Soccer est par exemple 5 fois plus rentable sportivement qu’un terrain de tennis pour la même surface et investissement .
2. Ministère :
Associer les dimensions jeunesse, sport et santé
Le nouveau périmètre ministériel permet de traiter de nombreux sujets à la confluence du sport et de la santé, comme la lutte contre le dopage, la médecine sportive ou encore le chantier de la prise en compte des bienfaits du sport sur la santé.

Plusieurs axes de travail pour le développement du sport en France ont été annoncés. Les structures du sport seront renforcées, avec notamment la création d’une école de management sportif. Les efforts en matière de parité hommes - femmes seront poursuivis. L’accès de tous aux pratiques sportives sera facilité, en particulier pour les personnes handicapées. Autres points forts : le développement du sport à l’école et les synergies entre le monde de la santé et celui du sport. (Site du Ministère).


3. Fin 2008 - Nomination d’un chargé de Mission (Bernard Nieuviaert)

4. Andes : Objectifs 2008 -1014
Association nationale des Élus du Sport (Andes) Politiques sportives 2008/14

Lors de ses ateliers, l’ANDES a fait le constat pour les collectivités qu’il n’existait pas à ce jour de modèle économique viable du sport professionnel ni de visibilité à moyen terme. De ce fait, une clarification entre les Collectivités locales et les clubs professionnels semble inévitable, dans l’attente du prochain rapport de la Cour des comptes.
Sans constituer pour autant la panacée, le financement privé des enceintes sportives peut constituer une opportunité à saisir.
Les travaux de l’atelier 2 « Quels financements du sport pour les communes demain ? » ont rappelé tout d’abord le double objectif auquel les élus auront à faire face sur le mandat à venir à la fois maintenir et/ou faire évoluer le parc d’équipements sportifs, et faire en sorte d’élever le niveau de condition physique des Français.
En conclusion des travaux
Les trois grandes priorités qui se dégagent pour les élus locaux dans le mandat 2008-2014 sont la construction et la rénovation d’équipements sportifs, le soutien aux clubs sportifs* et l’accès au sport pour tous.
Devant ces priorités, la maîtrise d’ouvrage intercommunautaire, le raisonnement en termes d’espace, d’environnement et le rôle du financement privé ont été évoqués.
Nota * Cependant, seuls les clubs dépendant de Fédérations reconnues ont accès aux contrats d’objectifs et aux subventions. Ceci écarte les trois quarts des pratiquants français et nombres de disciplines (certaines ont même des championnats mondiaux dont les représentants ne peuvent porter le nom d’ Equipe de France mais de joueurs français), enfin toutes innovations sportives dans notre pays.

Seuls, quelques élus anticipateurs des évolutions sociétales apportent un soutien modeste à ces sports.
5. Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des sports et de la Vie Associative : Réflexions à la création de nouveaux "Etats Généraux" du sport concernant ces disciplines correspondant aux nouvelles pratiques et sports innovants (prévision fin avril –mai 2009)

6. La crise économique : le révélateur Impact sur les sources financières du sport : Collectivités, licenciés amateurs, spectateurs, sponsors, télévisions .Leurs impacts prévisibles sur l’accès au sport et le sport amateur en concentrant tous les apports financiers sur le haut niveau et les associations délégataires.

7. Emergence de nouveaux modèles économiques et sportifs plus pérennes.

Evidence logique : ré - analyse de la structure des organisations sportives en fonction des nouvelles contraintes et objectifs sociétaux.

B- Etude de Cas : Une réponse Innovante
Les dossiers concept du Quick Soccer :

1- Etude et conception d’un sport Low Cost inscrit dans les Objectifs du Développent Durable.
Suite à une analyse du sport en France débutée en 2002, le Varois Georges Decerier, ancien journaliste, diplômé en marketing alerte les pouvoirs publics dès 2005 sur l’avenir du sport en France. Peu entendu alors, il choisi de modéliser un nouveau concept sportif et une organisation low cost capables de proposer une réponse à nombre des problématiques sportives qui aujourd’hui deviennent évidentes pour nombre de responsables politiques et locaux du sport à l’écoute des évolutions sociétales.

« Parce qu’un sport est daté et correspond aux valeurs d’une époque, il est nécessaire d’analyser le contexte le plus large possible : environnement, social,technologique,économique, médiatique, de détecter tous types d'informations en provenance du marché et des parties prenantes, d’analyser et écarter les sophismes et les axiomes trop évidents ou trop répandus, de structurer ces informations dans un référentiel normé et correctement « partagé » entre tous les intervenants et les pratiquants . Tous ne sont pas encore prêts à faire cette analyse ou à remettre en cause leurs convictions. Les enjeux sont considérables que l’on pourrait résumer brutalement par une confrontation entre santé publique par l’accès au sport et l’actuelle logique économique du sport professionnel qui n’offre que peu de visibilité aux collectivités ; ceci d’autant plus qu’elle conduit et conduira à une concentration des clubs sportifs professionnels.

« 2- Une nouvelle vision économique du sport
Comme partout l’agent est le nerf de cette ‘opposition’ d’intérêt.
En conceptualisant le modèle du Quick soccer en arèna, né d’une remise à plat de tous les composants du sport, j’ai fusionné ce que les spécialistes appellent pudiquement les trois ‘éthiques’ (devoir, désir, consommation) en un sport low cost reposant sur une modèle d’organisation innovante ayant un sens et du sens par la cohérence. C’est certes moins prestigieux en apparence que certains sports mais avec le plus petit budget d’un seul club professionnel de Football une association nationale peut proposé une vision sportive et économique pérenne à long terme. Je dis en apparence car le but est la mise en place pérenne d’une organisation sportive innovante offrant l’émergence et la reconnaissance du talent face aux spécifications physiques ainsi que celles de collectivités du plus profond du pays, actuellement et généralement, écartées du paysage sportif national.
Pour ce budget, le concept est capable de faire jouer des centaines de milliers de pratiquants, voire selon certaines estimations, plus d’un million et d’avoir des tournois nationaux réunissant plus de 14 000 joueurs par circuit.

3- Des sports collectifs ouverts à tous reposant sur le ludique et le compétitif :«
Le ‘ Haut Niveau’ ne perdurera que si l’offre et l’envie de Sport de la nation est forte » GD
Le sport, pour la santé publique doit générer plus de pratiquants acteurs que de spectateurs passifs. Pour ce faire, un sport doit reposer sur ses deux pieds : le ludique et le compétitif. Ce que savent bien faire des sports individuels comme le Golf ou le tennis qui ont su structurer, en passerelle, la pratique du plaisir ludique et la compétition. Comme pour ces sports donnés en exemples, quand on pense maîtriser assez bien la technique de jeu, cela donne envie de participer aux compétitions. Il suffit que l’organisation soit structurée en ascenseur sportif et social comme celle qui est proposée avec le modèle du Quick Soccer en arèna.

4- Dans de nouveaux espaces publics
Il y a encore quelques mois, l’Association nationale des Elus du sport rappelait au Ministère que, s’il était louable de favoriser la pratique sportive, notamment auprès des jeunes, la majorité des communes de France ne disposaient quasiment plus de créneaux horaires disponibles dans les stades et gymnases.
Cette problématique était déjà prévisible au début de l’étude en 2002. Pour y répondre et permettre l’accès au sport pour tous il fallait trouver de nouvelles infrastructures et générer de nouvelles offres sportives.

5- Et inscrite dans le développement durable.
De plus, le CIO avait donné des objectifs clairs lors de sa conférence de Rio (1999) concernant le sport dans le contexte des attentes sociétales du 21eme siècle et son intégration dans le Développement Durable conformément aux recommandations de l’ONU.
Ceci ouvrait de nouvelles pistes de nouvelles réflexions :
Comment concevoir vraiment et concrètement des sports dans le concept de la trilogie du développement durable. A savoir l’écologie, le social et l’économie mais surtout être capable de répondre à leurs résultantes pour être durable, à savoir que le concept devait être vivable, viable et équitable. Il m’est apparu évident que les sports « low cost » sur petite surface étaient un grand avenir du sport en raison notamment du problème du foncier et des diminutions des ressources des collectivités et de l’Etat, les vrais grands bailleurs du sport et celles tant des pratiquants et des partenaires que des médias. La crise donnant raison à cette logique.
En absence de créneaux dans les stades et les gymnases, j’ai recherché de nouveaux espaces publics pouvant être adaptés et dans lesquels il était possible d’inventer de nouvelles disciplines collectives pouvant concentrer toutes les recommandations des agendas 21 tant du CIO que de l’ONU, des objectifs des politiques sportives des collectivités. Je me suis intéressé aux structures multisports existantes dont le format est compris entre 300 et 800 mètres carrés qui maillent le territoire national et l’Europe. Peu gourmandes en fonciers, elles peuvent être intégrées facilement dans l’espace tant urbain, périurbain que montagnard. Les sites et les matériaux sont facilement recyclables. L’investissement est abordable par presque toutes les collectivités et les frais de fonctionnement faibles ».

6- Des Gymnases à ciel ouvert dès 40 000€ hors foncier et fondation
Dossier (non joint)


7- Organisation alternative
Une nouvelle organisation participative du sport basé sur un nouveau concept structurant et économique plus fiable favorisant les transferts d’image tant des collectivités que des partenaires et valorisant les acteurs du sport.
Dossier 3 (non joint)

L’ensemble de ces documents a fait l’objet des dépôts à l’INPI.